Souvenirs d'une réprouvée

Ealendil venait de quitter la capitale elfique en compagnie de 5 de ses compagnons de promotion, fraîchement honorés par leur titre de Magistère distingué, une récompense qui n’est accordée par la S.T.A.R. (Société Thaumaturgique Anciennement Royale) Académie de Magie qu’aux élèves les plus brillants. L’arrogance elfique cotoyait maintenant l’élitisme des arcanes.

Tous avaient hâte d’atteindre leur point de rendez-vous : la vallée d’Alterac, célèbre champ de bataille que tout héros, fût-il membre de l’Alliance ou de la Horde, rêve de fouler. Leurs cœurs étaient légers, l’insouciance et la confiance se lisait sur leurs fiers visages.

L’Alliance venait de recevoir des nouvelles en provenance des ruines de Lordaeron, les cohortes orques allaient recevoir des renforts à Alterac, deux légions de soldats réprouvés. Si cette information pourrait sembler essentielle aux yeux de tout général, elle n’avait, il faut bien l’avouer, aucun intérêt. En effet, si un espion avait mis deux semaines à obtenir l’information, le général Alanus s’y était préparé depuis plusieurs jours, bien avant que l’espion ne rejoigne les lignes alliées. Leur odeur de décomposition avait atteint la vallée depuis quelque temps, empestant ainsi le campement allié.

Ealendil et ses compagnons avaient rejoint le campement d’Alanus dans l’après-midi. Etendards humains, elfes, nains et gnomes coloraient le site. Chacun se préparait au conflit à venir. Les archers bandaient leurs arcs, les nains astiquaient leur pétoire, les humains jouissaient d’un dernier répit avant le raid et les gnomes… s’activaient à des choses ne regardant qu’eux et qu’aucun non-gnome ne serait en mesure d’expliquer, mais toujours est-il qu’ils semblaient ex aussi prendre du plaisir à leur tâche. Les chants elfiques se faisaient entendre, mélodieux et emplis de tristesse. La réponse ne tarda pas à fuser. Les hurlements des réprouvés se mélangeaient aux tambours orcs, le tout soutenu pas les grognements taurens. Chacun y alla à ce moment de son emote voix afin de se faire entendre. Puis ce fut le rush, chaque camp se ruait sur les lignes adverses.

Les insultes fusaient.

Grunt Nictamer : <<sAl nAb tu va tAté 2 moN gourd1 foNbou$$8888 !!!!!>>
Alcyon : <<Prends garde manant, tu vas rendre gorge pour cette insulte>>
Sergent Nazguulteribl : << o_O i c po se ki laten luI , L O L L O L L O L>>
Juridis : <<Tous avec moi, mes soins ne failliront pas>>

Ealendil connaissait ses cibles, elle et ses amis avaient la lourde tâche de faire tomber les lanceurs de sorts adverses. Les localiser fut aisé. De nombreuses créatures démoniaques entouraient leur maître. Succubes, diablotins et autres marcheurs du vide occupaient le terrain. Déjà les corps tombaient, les flêches déchiraient les chairs et les masses brisaient les os. Aranwel, un des plus anciens compagnons d’Ealendil venait de tomber, le crâne fracassé par une masse taurenne. Des heures durant les corps se sont entrechoqués, embrassés, mélés… L’issue semblait incertaine, mais l’Alliance semblait avoir pris possession du terrain. Pourtant, nombreux parmi les alliés semblaient sévèrement blessés. Ce n’est qu’en voyant Aranwel debout à ses côtés, la tête défoncée, qu’Ealendil comprit la situation. Trop tard diront les nécromants de la Horde. Ceux qui étaient tombés avaient rapidement rejoint les rangs des reprouvés.
Ealendil rejoignit la capitale. Lordaeron lui semblait si calme, reposante. Elle allait aimer ses murs, son histoire. Elle retira la lance qui lui transperçait le côté afin de passer la porte d’entrée. Son cœur était léger, vidé, l’insouciance de la mort se lisait sur ses traits. Elle était maintenant une reprouvée et elle avait toute la vie pour découvrir la mort.

Rhâ ! J'adoooooore !

/clap-clap
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/clap-clap
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histoire sympathique

C'est vrai que c'est inspiré
et brillament écrit!!!

Mais il y a quand meme un petit détail qui me dérange:

ealendil a écrit:

Grunt Nictamer : <<sAl nAb tu va tAté 2 moN gourd1 foNbou$$8888 !!!!!>>
Alcyon : <<Prends garde manant, tu vas rendre gorge pour cette insulte>>
Sergent Nazguulteribl : << o_O i c po se ki laten luI , L O L L O L L O L>>
Juridis : <<Tous avec moi, mes soins ne failliront pas>>

Tu insinuerais que les rangs de la horde ne sont composés que
de Kévins, de dyslexiques et d'SMSeux?????
-HONTE À TOI!!!-


(Nan sérieusement je me suis bien poilé^^bravo^^)

non, il voulait juste dire que les elfes on des manières de taffioles ... il a juste un peu forcé le trait côté horde pour bien marquer le contraste.

ok, je sors

Mouarf j adooooore
Encooooooooooooooooore

^^

ben pour le reste de l'histoire, c'est avec vous et c'est maintenant

Héhé

Ca empeche pas de raconter
Si tu as la flemme >> Print écran pour l'album Photo ^^

Un gros souci tracassait Ealendil. Elle avait cruellement besoin d’argent. Certes pas pour se nourrir, les réprouvés n’étaient heureusement pas de fins gourmets, mais tout simplement pour non-vivre. Fille d’une noble famille parmi les elfes, Ealendil n’avait jamais connu les privations, l’argent n’avait jamais été un problème dans la famille Nennvial. De plus, chaque Mage de la S.T.A.R. Académie de Magie percevait un boursimois, l’équivalent d’un salaire d’un les royaumes humains. Malheureusement, en tant que réprouvée, personne ne lui versait la moindre rente. Elle était condamnée à payer pour travailler, payer pour subvenir à ses besoins. Ealendil avait conservé le goût du luxe, elle était ravie de son statut de mort-vivante : sa condition lui avait fait perdre quelques kilos, elle n’avait plus que la peau sur les os et ressemblait maintenant, de corpulence, à ces mannequins qu’elle admirait dans ses numéros de Jeune et Sorcière. C’est bien simple, toutes les robes dernières modes du tailleur humain Hâr Manni lui allait à la perfection. Mais, Ealendil n’avait pas encore les moyens d’emporter ces trésors hors du négoce…

Les arts thaumaturgiques n’avaient pas été totalement effacés de sa mémoire et c’est donc tout naturellement qu’Ealendil se tourna vers le métier de démoniste, qui mêlait judicieusement magie et nécromancie. Ealendil attira rapidement l’attention de ses maîtres, qui lui apprirent à invoquer plusieurs créatures des plans inférieurs : diablotins, marcheurs du vide et succubes. Quant à l’argent, eh bien il rentrait aujourd’hui assez facilement. Ealendil, déjà de son vivant, était une adepte du farming : un passe-temps très en vogue chez certains aventuriers. Sa dégaine devait d’ailleurs sentir la réussite car de nombreuses âmes égarées venaient à sa rencontre pour lui demander de l’argent.

Überdemmon : WoW o_O di tU oré pA 1 pa pour moa g doa ache T 1 nelle arm ??? $$$

Agacée par ces contraintes sociales, Ealendil choisit rapidement d’afficher une aura verte afin de repousser les vélléités de sociabilité. Elle ne souhaitait pas lier de lien de sang, d’ailleurs, cette expression n’avait plus aucun sens pour elle, la dernière goutte de sang avait quitté son cœur asséché depuis 6 jours. Ce fait l’avait traumatisée. Un sursaut elfique en quelque sorte. Comment pouvait-on se passer d’un cœur qui bat ? Ealendil voulait trouver une réponse à sa non-existence. Elle se mit en route pour le monastère écarlate. Elle dut rapidement déchanté, car des humains furieux, ces illuminés de la croisade écarlate, l’avaient chassé à coup de bâton et d’épée. L’humiliation était insoutenable. Ealendil jura de revenir en ce lieu abattre toute âme qui vive quand elle maîtriserait davantage d’arcanes majeures. Qui pouvait avoir les réponses à ses questions ? Même la dame Sylvanas semblait n’être que le jouet d’un destin qui la dépassait. Elle n’avait pas atteint son statut de non-vivante par conviction. Elle ne faisait que gérer le quotidien.

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*

*s'en court acheter ls DVD des mésaventures d'Eal*

*guette le prochain épisode et programme le magnét....*

Aaaaaaaaaaaaaah ! Où est le magnétoscope? QUoi? Sexyrogue l'a emmenée à la scierie et un tauren qui n'arrivait pas à se cacher dans le buisson l'a écrasé??



*songe à offrir un lecteur dvd portable à Cerned pour Graouhël*

Ealendil était à nouveau tracassée. Sa chevelure n'avait plus l'éclat d'antant. Aujourd'hui une masse fatiguée pendait sur son crâne. Cete situation ne pouvait perdurer. Il lui fallait couvrir cette horeur. Bien évidemment, elle avait déjà déambulé parmi les négoces d'Undercity à la recherche d'une capuche, mais aucun commerçant ne voulait vendre à un démoniste de si bas niveau. Ealendil était désespérée. Jusqu'au jour où elle se réveilla, à l'insu de son plein gré, au milieu d'un bourg minable appelé par les péquenots du coin : le moulin de Tarren. Ealendil ne comprit pas comment on pouvait glorifier un simple meunier... Soit, l'important est qu'en parlant aux badauds du coin, l'un deux lui indiqua une affiche posée à l'entrée de l'auberge (une étoile au guide Gnomelin). Quatre meurtriers étaient recherchés par les réprouvés. Mais le plus intéressant est qu'en échange de leur tête, Ealendil allait pouvoir couvrir la sienne !!! En effet, une capuche était offerte au valeureux chasseur de prime. Malheureusement, les meurtriers étaient de haut niveau et Ealendil, seule, ne faisait pas le poids. Il lui fallait de l'aide. Sa chevelure en dépendait. Sa sanité en dépendait.

Ealendil se rapprochait du savoir. Elle entrait dans la deuxième phase de sa formation de démoniste, la plus ardue aussi faut-il le préciser… Ealendil avait aujourd’hui le pouvoir de faire appel à quatre créatures démoniaques. La dernière en date était particulièrement monstrueuse. Aucune élégance, aucun maintien. Cette chose ressemblait à « la chose » du film de John Carpenter, un croisement malsain entre un tatou, un chien et une araignée… Une horreur sans nom, avide d’énergie magique. Outre les démons à sa disposition, Ealendil avait déjà accumulé une garde robe impressionnante, qui tenait à peine dans les sacs à sa disposition. Même la banque ne pouvait en accueillir davantage. D’ici quelques semaines, Ealendil se procurerait sa monture. Elle avait flashé pour un ancien étalon, maintenant décharné, mon dont l’ossature complexe allait faire merveille comme cintre pour ses petits tops en soie d’araignée.

Au cours de ses pérégrinations dans les Paluns, Ealendil avait croisé la route d’un elfe chasseur fort charmant. Elle ne connaissait pas son nom, car toute communication était impossible. Ealendil n’avait plus le moindre souvenir de la langue elfique et bien évidemment l’elfe ne parlait ni l’orc, ni le bas parler.

Ensemble, ils ont charcuté les orcs renégats de Dragonmaw, causant de lourdes pertes parmi leurs guerriers et mages les plus aguerris. La soirée s’est ensuite déroulée non loin de la fange. Ealendil avait décliné les lembas généreusement offerts par l’elfe pour se rabattre sur un tibia orque gangrené. Le pus rehaussait le goût tout en ajoutant un parfum rance des plus agréables.